François EHRMANN, Les Parques ou Le fil d’or, 1866
Huile sur toile ; 194,5 x 131,5 cm
Musée des Beaux-Arts, Mulhouse, inv. D.84.10.30 (dépôt SIM, don Engel-Dollfus)
Loin de l’image des vieilles femmes présidant aux destinées humaines, comme l’a traité Michel-Ange, les Parques sont représentées ici sous les traits de jeunes femmes gracieuses, au sein d’une composition ordonnée aux tonalités douces et lumineuses. Le peintre alsacien François Ehrmann (1833-1910) accorde un soin tout particulier aux éléments de décor de ce sujet mythologique. Le ciel étoilé et la frise décorative sur le thème du zodiaque à l’arrière-plan viennent rappeler que les trois divinités veillaient non seulement sur le sort des mortels en présidant aussi à leur naissance, mais également sur le mouvement des sphères célestes et l’harmonie du monde. En ajoutant cette dimension symbolique à son décor, l’artiste témoigne de son fort attachement aux arts décoratifs. Formé d’abord à l’architecture à Strasbourg, François Ehrmann collabore ainsi dans les années 1880 avec Théodore Deck à la réalisation de panneaux décoratifs en céramique.
