Cartel d’œuvres du Musée National de l’Automobile, Mulhouse

Philippe CHARBONNEAUX (designer), Ellipsis type 1, 1992
Carrosserie: polyester armé de fibre de verre turquoise ; 130 x 185 x 435 cm
Musée National de l’Automobile, Mulhouse, inv. MNA 5114-4 (don Hervé Charbonneaux)

Ce prototype est le premier d’une longue série à roues en losange, créée entre 1990 et 1998 par le designer français Philippe Charbonneaux (1917-1998) à la fin de sa carrière. Il conçoit ainsi une voiture de forme ovoïde équipé d’un moteur Wolkswagen 4 cylindres arrière.
Cette pièce s’inscrit dans la continuité des multiples créations de Philippe Charbonneaux aux lignes futuristes. Ce designer industriel des “Trente Glorieuses” excelle dans tous les registres, dessinant aussi bien des téléviseurs que des réfrigérateurs, en passant par des ventilateurs et des brosses à dents. Mais c’est surtout dans le design automobile qu’il s’épanouit. A l’instar de la Renault 16, on lui doit également des camions publicitaires, comme celui réalisé pour Pathé-Marconi qui reste un modèle d’aérodynamisme.
Avec ce prototype, Philippe Charbonneaux s’attache aussi à la sécurité des passagers à bord des automobiles en ceinturant la caisse d’un solide tube en acier qui, en cas de choc, permet à l’Ellipsis de glisser sur l’obstacle.

Christian WANNYN et Christian LESGUILLONS (constructeurs), La Jamais contente (reconstitution), Paris, 1993
Carrosserie : partinium gris ; 1,4 x 1,56 x 3,8 m
Musée National de l’Automobile, Mulhouse, inv. MNA 7016 (don Philippe Lesguillons)

Le véhicule est une réplique de la “Jamais contente” conçue en 1899 et pilotée par l’ingénieur belge Camille Jénatzy. Intégrant un moteur électrique, l’automobile est la première à franchir le cap des 100 km/h. Elle est en effet chronométrée à 105,85 km/h au kilomètre lancé, et conserve ce record de vitesse jusqu’en 1902. Cette automobile innove par ses roues de taille égale, sa carrosserie allégée par l’emploi d’un alliage d’aluminium, le partinium, et sa recherche d’aérodynamisme par sa forme qui n’est pas sans rappeler celle d’une fusée.
La réplique a été réalisée en 1993 dans le cadre d’un projet collectif porté par deux passionnés, Christian Wannyn et Christian Lesguilllons, secondés de Joël Debout, professeur de génie mécanique à l’IUT de Compiègne et de Dominique Bouche, professeur d’enseignement technique. Elle a servi de réclame publicitaire à la société Fulmen qui avait fourni les batteries, avant que la veuve de Camille Jenatzy en fasse don au Musée national de la voiture et du tourisme à Compiègne où elle est toujours conservée.

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